Nous avons tous un pouvoir incroyable, mais nous avons aussi tendance à l'oublier.
À partir du simple fait d'observer, je peux rappeler au monde son essence primordiale ou bien le condamner dans ses illusions.
Cela fonctionne pour le monde extérieur, mais aussi pour mon monde intérieur. Souvent, cela commence par notre propre façon de nous percevoir.
Oui, nous vivons cette grande aventure de la vie dans notre chair, dans la matière, et cela induit une part de notre développement à travers l'altérité, la dualité et aussi inconsciemment et naturellement à travers la comparaison. Cela permet au cerveau analytique d'appréhender la réalité afin de nous aider dans notre évolution.
L'observation est un point de départ pour faire l'état des lieux du monde et de notre présence en celui-ci.
Malheureusement, en se laissant dominer par le mental, nous avons tendance à occulter notre essence divine, qui nous relie, par le présent, en tout point à toute la création.
Dans cette grande expérience de la matière, nous sommes tous venus expérimenter l'individualité, tels des rayons de lumière issus d'un grand cœur solaire unifié.
Nous sommes, à travers nos corps, l'expression de ce grand cœur divin que nous exprimons chacun à travers notre propre singularité.
Cependant, l'Homme, en se détournant du cœur, s'enferme dans sa singularité, son identité, au détriment de son essence véritable.
C'est là que le piège se referme, celui de la comparaison.
Car l'observation elle-même est noble et permet d'être au monde, et surtout de l'accueillir pour ce qu'il est.
Mais très vite, l'observation peut se transformer en jugement.
Cela peut se faire aussi vite que l'éclair, et de façon inconsciente ; nous sommes tous de possibles juges prêts à condamner à la moindre occasion.
Car juger, c'est condamner. Juger quelqu'un, c'est le condamner dans la vision très limitée que nous avons de lui.
Juger le monde, c'est le condamner dans la limite de ce que nous en comprenons.
C'est donc l'enfermer dans une perception étriquée ; où les jugements deviennent, sans que l'on s'en rende compte, une prison invisible et subtile, mais bien réelle.
Le monde de la matière étant déjà, en quelque sorte, limité, on comprend que le jugement le réduit, l'ampute encore plus.
À tout moment, nous pouvons être ce juge sans nous en rendre compte.
Mais rassurez vous, nous avons un pouvoir bien plus grand offert par la conscience.
Pour cela, nous sommes appelés à revenir en notre cœur, dans ce grand centre solaire qui éclaire tout depuis le prisme de l'unité.
Au cœur de mon être, j'accède ainsi au cœur du monde, au cœur de l'autre.
Et au-delà de la singularité que je m'apprêtais à juger, j'y perçois ce cœur solaire qui nous unit.
Par la conscience du cœur, j'enlève mes œillères de juge, je me libère et je libère ce qui m'entoure de cette prison.
Je reviens à l'observation ; oui, je peux observer sans projeter, sans condamner.
J'Observe pour m'ouvrir à la compréhension ; ainsi, je reçois le cadeau non plus de voir, mais de percevoir.
Et lorsque mon regard se porte en mon sein ou sur mes frères et sœurs, oui, j'observe, oui, je constate, mais oh combien, au-delà, il m'est révélé la beauté de leur essence !
Il m'est donné entre mes doigts, dans le fond de mon regard, l'incroyable pouvoir de leur refléter, de leur rappeler cette essence en eux.
Dans ma présence, je valide en leur cœur ce que les autres ont tendance à oublier, car trop préoccupés à les condamner dans leur masque.
Soyez à présent ces pourvoyeurs de lumière dans l'obscurité de notre réalité.
Offrez à chacun le rappel de ce qu'il est, plutôt que de le condamner dans la prison de ses illusions.
Osez être ces libérateurs à travers votre sourire, à travers votre regard, dans le fond de vos pensées.
Car c'est ainsi que les grandes transformations commencent.
Jade Rosenbaum 🌹
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